Le mot du président

Notre dépôt de plainte initial dans l’affaire Apollonia remonte à avril 2008. En près de quinze ans, nous aurons connu quatre mandats présidentiels et autant de législatures. Exécutif et législatif se sont succédé au fil des années, tandis que notre affaire voyait aussi les juges d’instruction se relayer dans le volet pénal. Ce long chemin, ce combat que nous portons depuis si longtemps, n’est pas aujourd’hui achevé. 

Aux côtés d’un millier de victimes et de leurs familles parfois marquées par de terribles drames, nous entendons poursuivre notre action pour que justice soit enfin rendue. Pour que cessent les poursuites à l’encontre des victimes par ces mêmes entités qui ont leur ont accordé des prêts sans respecter les lois. Pour que les décisions de justice s’appliquent de manière cohérente entre civil et pénal. Pour que soit reconnue la responsabilité, voire la culpabilité, de toutes les parties prenantes.

C’est là tout le sens de notre engagement : redonner à chaque victime de cette escroquerie sans précédent l’espoir de voir cette page se tourner, avec la conviction que la justice s’est prononcée pour faire respecter le droit, en toute indépendance. Faute de quoi, l’incompréhension, la colère et la défiance vis-à-vis des institutions qui traversent notre société auraient un nouveau motif à s’exprimer. 

Mais à ce jour, c’est bien encore et toujours l’espoir qui nous anime. Notre association, avec l’implication de ses membres sur le terrain comme sur les réseaux sociaux, conserve toute sa force. Résolument, nous continuerons ce combat pour la justice.

Marc Daumet, président de l’Asdevilm